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Mise en avant

L’Aurore, de Maurice Ravel : nouvelle édition

Marc Rigaudière, professeur de musicologie et membre du CERHIC, signe une nouvelle édition critique de L’Aurore de Maurice Ravel. Publiée par l’éditeur Carus (Stuttgart), elle présente pour la première fois la pièce dans une version aussi proche que possible de celle qui a été consignée dans la seule source manuscrite connue à ce jour, conservée à la Bibliothèque nationale de France. Il s’agit d’une édition complète, comportant la partition d’orchestre, la réduction pour piano, la partie de chœur, ainsi que le matériel orchestre.

Maurice Ravel, L’Aurore, Stuttgart, Carus Verlag, coll. “Carus Choral Music Edition”, 2024. ISBN : 978-3-89948-576-7

L’Aurore, une pièce pour ténor solo, chœur et orchestre, est liée à l’académisme français, car elle a été composée dans un contexte bien particulier, celui du « concours d’essai » du Prix de Rome de composition musicale de l’année 1905. Le concours de l’année 1905 a laissé des traces profondes dans l’histoire de ce concours, car il a donné lieu au célèbre « scandale » déclenché par l’élimination de Ravel dès le premier tour. En effet, de nombreux musiciens et critiques, parmi lesquels Jean Marnold, ont alors contesté la décision selon deux arguments. Le premier est que Ravel s’était déjà imposé comme un compositeur français de premier plan en 1905, et que son élimination remettait en cause la clairvoyance des membres du jury. La second est que les six candidats retenus pour concourir étaient tous des élèves de Charles Lenepveu, à la fois professeur du conservatoire présentant des élèves et membre du jury. C’est cette fois non plus seulement la compétence du jury qui était mise en doute, mais son impartialité.

En faisant abstraction de ce contexte polémique, on ne peut manquer de remarquer que Ravel, bien que très contraint par les règles du concours d’essai (effectif et textes imposés), réussit à mettre en œuvre ses qualités de compositeur les plus évidentes. La pièce se caractérise en effet par une harmonie très colorée et très originale, ainsi qu’une utilisation remarquable des ressources de l’orchestre. Le style très personnel de Ravel, que le compositeur développe depuis plusieurs années déjà, est donc bien reconnaissable.

Une édition critique, basée sur un examen méticuleux de la source, était devenue indispensable à la connaissance de cette pièce. En effet, il semble que Ravel n’a pas pu, ou n’a pas voulu, livrer une copie soignée de sa pièce. Si rien d’essentiel ne manque pour en réaliser une édition fiable, et qu’il n’a donc pas été nécessaire de procéder à une reconstruction hypothétique de l’œuvre, il est certain que la notation musicale de Ravel multiplie les approximations tant pour les notes que pour le rythme et la mesure, les articulations et la dynamique. Il a donc été nécessaire de clarifier certains aspects de la partition afin d’en faciliter l’exécution.


Pour en savoir plus : • version de démonstration de la partition, permettant de lire l’avant-propos et le rapport critique

https://www.carusmedia.com/images-intern/medien//10/1040700/1040700x.pdf

• version de démonstration de la réduction pour piano

https://www.carusmedia.com/images-intern/medien//10/1040703/1040703x.pdf

• article de blog, rédigé par Marc Rigaudière, sur les pièces composées par Maurice Ravel pour le Prix de Rome entre 1900 et 1905

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“Une vie en boîte : cellules de religieuses et maquettes de couvent” 

Le CERHIC a la joie de saluer la parution de l’ouvrage dirigé par Isabelle Heullant-Donat (CERHIC) et Elisabeth Lusset (LAMOP, CNRS), qui est l’un des prolongements du programme “Enfermements” mené depuis 2012 :  

Élisabeth Lusset et Isabelle Heullant-Donat (dir.), Une vie en boîte: Cellules de religieuses et maquettes de couvent (XVIIIe-XXIe siècle), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2025.

L’ouvrage rassemble les contributions de 30 spécialistes. Il compte 389 p. et 190 images, dont un ensemble de photos inédites. Il a été publié grâce au soutien financier des Editions de la Sorbonne, du Labex HASTEC, du LAMOP (CNRS) et du CERHIC (URCA).

À la croisée de l’histoire des femmes, du travail, de la culture matérielle et de l’enfermement monastique, ce livre analyse plus de cinq cents de ces « boîtes de nonnes ». Il dissèque ces objets méconnus, les réinscrit dans leurs contextes de production et examine enfin leurs circulations depuis les monastères jusqu’aux musées et aux collections privées, en passant par les familles des religieuses. Il invite à scruter ces mondes miniatures, et à en percer les mystères, sans en épuiser le pouvoir de fascination.

Avec les contributions de Gianenrico Bernasconi, Raphaël Bories, Isabelle Brian, Fanny Brülhart, Laurence Caylux, Manuel Charpy, Bernard Dompnier, Pierre-Antoine Fabre, Antoinette Gimaret, Christine Gouzi, Antoinette Guise-Castelnuovo, Nicolas Guyard, Marie-Élisabeth Henneau, Isabelle Heullant-Donat, Bernard Hours, Daniel-Odon Hurel, Anne Jusseaume, Anne Lepoittevin, Marie Lezowski, Élisabeth Lusset, Ève Menei, Nicole Pellegrin, Anna Pellegrino, Thierry Pinette, Julie Piront, Antoine Roullet, Dominique Séréna-Allier, Raquel
Sigüenza Martín, Frédéric Tixier, et Ghislain Tranié.

Du XVIIIe siècle aux années 1960, des milliers de religieuses en Europe ont fabriqué des modèles réduits de leur cellule et de leur couvent dans des
boîtes vitrées, des œufs, des coquillages ou des coques de noix. Elles s’y représentaient en miniature, sous la forme de poupées de cire, de silhouettes de papier et de photographies, au travail ou en prière, entourées des objets de leur quotidien minutieusement reconstitué. Elles les offraient à leur famille et à leurs bienfaiteurs, afin de donner à voir leur vie à l’abri des murs du couvent. Si ces petites cellules ont suscité l’intérêt des ethnographes, des collectionneurs et des artistes, comme le poète provençal Frédéric Mistral ou la plasticienne Léna Vandrey, elles ont été peu étudiées, alors même que leur confection était très répandue au XIXe siècle.

Prix : 39 €. Pour commander le livre : http://www.editionsdelasorbonne.fr/fr/livre/?GCOI=28405100236450

 

 

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Nocturnes de l’Histoire 2025 à Reims

26 mars 2025, de 15 h. 30 à 22 h. 45

Autour des derniers sacres à Reims. Avènements, couronnements, sacres et abdications en Europe, du Moyen Âge au XIXe siècle

Pierre-Denis Martin, Sacre de Louis XV à Reims (Musée du château de Versailles ; Wikimedia Commons)

15 h. 30-16 h. 30, Palais du Tau : Visite commentée du chantier du palais du Tau et présentation du projet muséographique du futur Musée des Sacres par Jocelyn Bouraly et Anne-Sophie Daumont (Centre des Monuments Nationaux). Sur inscription par mail à l’adresse palaisdutau@monuments-nationaux.fr

16 h. 30-17 h. 45, Bibliothèque Municipale Carnegie : Sacres et couronnements dans les documents des collections de la Bibliothèque Municipale Carnegie et des Archives Municipales de Reims. Sur inscription : cliquer ici

Les comptes des sacres du roi (XIIIe-XIVe siècle) par Emmanuel Melin, docteur en Histoire, professeur agrégé d’Histoire.

Le sacre dans les manuscrits des historiographes rémois de l’âge classique par Julien Bortolussi, doctorant en Histoire médiévale à l’Université Paris Nanterre.

16 h. 30-17 h. 45, Médiathèque Jean Falala : Jeu de piste autour des sacres (réservé aux 9-12 ans, sur inscription), conçu et animé par Amandine Haller, Doctorante en Langue et littérature médiévales à l’URCA (CRIMEL) avec la participation des étudiants et étudiantes du Master d’Histoire de l’URCA. Sur inscription : cliquer ici

18 h.-19 h. : Déambulation historique dans le centre-ville de Reims

Palais du Tau : Les sens du sacre à l’époque moderne par Bruno Restif, Maître de conférences en Histoire moderne à l’URCA (CERHiC).

Place Royale : La Sainte Ampoule et ses reliquaires par Jocelyn Bouraly, Conservateur du Palais du Tau (Centre des Monuments Nationaux).

Rue Colbert : Reims sous la municipalité Ruinart de Brimont par Bertrand Goujon, Professeur d’Histoire contemporaine à l’URCA (CERHiC).

20 h.-22 h. 45, Médiathèque Jean-Falala : Conférences (sur inscription à partir du 5 mars: cliquer ici)

Discours d’introduction : représentants de la Ville de Reims, du Centre des Monuments Nationaux et organisateurs des Nocturnes.

Première partie : Louis XVI et Charles X à Reims

Matérialité et fabrication du sacré : l’exemple du sacre de Louis XVI (Paris, Reims, 1775), par Pauline Lemaigre-Gaffier, Maîtresse de conférences en Histoire moderne à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (DYPAC).

Chanter la gloire du roi en 1825 : le sacre de Charles X au temps du sacre des poètes, par Corine Legoy, Professeure d’Histoire contemporaine à l’Université d’Orléans (POLEN).

Discussion et pause

Deuxième partie : Pour une mise en perspective européenne dans le temps long

La royauté sacrée : l’amortalité du roi ou la « parabole royale » par Karin Ueltschi, Professeure de Littérature médiévale à l’URCA (CRIMEL).

Élection, couronnement et continuité dynastique : les incohérences apparentes du couronnement de l’Empereur romain germanique au XVIIIe siècle par Éric Hassler, Maître de conférences en Histoire moderne à l’Université de Strasbourg (ARCHE).

Sauver le trône de Parme ? Louise d’Artois face au Risorgimento (1847-1860) par Clément Demaret, Doctorant en Histoire contemporaine à l’URCA (CERHIC).

Discussion et mot d’adieu

Inscriptions à partir du 15 février 2025 (lien d’inscription à venir).

Comité scientifique et comité d’organisation :

  • Bertrand Goujon, Professeur d’Histoire contemporaine à l’URCA (CERHIC)
  • Véronique Beaulande-Barraud, Professeure d’Histoire du Moyen Âge à l’Université de Grenoble-Alpes (LUHCIE).
  • Noémie Villacèque, Maîtresse de conférences en Histoire ancienne à l’URCA (CERHiC).
  • Amandine Haller, Doctorante en Langue et littérature médiévales à l’URCA (CRIMEL).

Appui à l’organisation : Sacha Joonekindt, étudiant de Master 1 en Histoire, URCA.

Soutiens, partenaires et financements :

  • Nocturnes de l’Histoire
  • Université de Reims Champagne-Ardenne
  • Centre d’études et de recherche en histoire culturelle (CERHIC, UR 2616), URCA.
  • Centre de recherche interdisciplinaire sur les modèles esthétiques et littéraires (CRIMEL, UR 3311), URCA.
  • Maison des Sciences humaines et sociales de l’URCA
  • Ville de Reims, Bibliothèques de Reims
  • Palais du Tau / Musées de Reims
  • Association des Professeurs d’Histoire et Géographie (APHG Champagne-Ardenne).

Débattre. Journée de l’Université / APHG, samedi 15 mars 2025.

Le CERHIC a le plaisir de recevoir les adhérent-es de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie pour une journée de conférences consacrées au thème “Débattre”.

Journées APHG-URCA, Samedi 15 mars 2025.

Université de Reims Champagne Ardenne, Campus Croix-Rouge, Maison des sciences humaines, Amphi Recherche, 10h-17h.

Organisation : Véronique Beaulande-Barraud (Université Grenoble-Alpes) et Claire Angotti (Université Reims Champagne-Ardenne).

« De la Pnyx à l’EMC : Débattre »

Programme

10h. Café d’accueil et ouverture.

10h. 30. Olivier Forlin (Université Grenoble Alpes), Les débats sur le fascisme dans l’Italie républicaine : lectures historiennes et enjeux mémoriels (1945-début XXIe s.)

11h. 20. Thierry Amalou (Université d’Artois), Une impossible concorde ? Les débats intellectuels en France pendant les guerres de Religion (titre provisoire).

12h. 30. Pause.

14h.  Aurélien Delpirou (Université Paris-Est-Créteil), La France périphérique 10 ans après : un débat impossible ?

14h. 50. Cléo Rager (Institut catholique de Paris), Du débat à la décision : délibérer dans la ville médiévale de la fin du Moyen Âge.

15h. 40. Pause

16h. Noémie Villacèque (Université de Reims Champagne-Ardenne), La démocratie athénienne en débats dans l’Assemblée des femmes d’Aristophane.

16h. 50. Fin.

Image : Croquis pour servir à illustrer l’histoire de l’éloquence. Huile sur toile. Albert Eloy Vincent, 1910. Centre national et musée Jean-Jaurès, Castres.

Les théories de l’harmonie et de la tonalité en France au XIXe siècle

Marc Rigaudière, Les théories de l’harmonie et de la tonalité en France au XIXe siècle, Lyon : Symétrie, 2024, 226 p. ISBN : 978-2-36485-275-4

Parmi les travaux d’histoire des théories musicales, la plupart se sont attachés par le passé à des aspects théoriques emblématiques du xixe siècle français, comme l’importance du Traité d’harmonie de Charles-Simon Catel dans la mise en place de l’enseignement de l’harmonie au conservatoire de Paris, ou encore la conception de la tonalité développée par François-Joseph Fétis. D’autres, plus rares, ont tenté de faire émerger des figures théoriques moins connues comme celles de Camille Durutte ou Anatole Loquin. La présente étude se singularise par le choix de proposer un examen panoramique et synthétique des écrits théoriques de l’ensemble de la période du « grand dix-neuvième siècle ». Afin de mieux saisir les enjeux sous-jacents des discussions théoriques, elle incorpore dans le premier chapitre plusieurs éléments de contextualisation. La première section de ce chapitre est consacrée à la transmission des savoirs théoriques et aux différentes « écoles » qui résultent des filiations entre les théoriciens, rendues effectives par l’enseignement et par les ouvrages théoriques. Elle aborde ensuite la question des enjeux de pouvoir et de prestige, et examine notamment la reconnaissance officielle des ouvrages théoriques par le conservatoire et par l’Académie des Beaux-Arts. La seconde section se concentre sur le traité d’harmonie lui-même, vu comme genre théorique spécifique, avec ses codes, ses habitudes rhétoriques, soumis aux contraintes d’un marché fortement concurrentiel.

Une fois ce contexte mis en lumière, les idées théoriques elles-mêmes sont examinées, ainsi que la possibilité de les organiser en un « système d’harmonie », selon une expression née au xviiie siècle et encore utilisée au siècle suivant. Cette partie de l’étude, située dans les deux premières sections du chapitre 2, commence par la mise au point d’un cadre dans lequel les notions manipulées par les théoriciens sont ordonnées selon leurs relations logiques : d’une part, hiérarchisées selon leur importance dans le système (les principes puis leurs implications logiques : lois, règles), et d’autre part situées selon leur proximité. Par exemple, la notion globale de chromatisme n’est pas homogène : elle met en relation des notions distinctes dans les « systèmes », comme l’extension du système de hauteurs, l’altération des accords, ainsi que la présence des notes étrangères et des accords fictifs qui en découlent.

Ce cadre ayant été établi, les notions constitutives du système d’harmonie sont traitées de façon à faire apparaître la continuité qui caractérise les différents courants théoriques, mais aussi d’insister sur leurs points de divergence. L’étude progresse de la constitution des systèmes de hauteurs (chapitre 2, section 3) vers les questions les plus complexes dont l’étude est abordée traditionnellement vers la fin de la progression didactique : modulation, notes étrangères et accords fictifs, chromatisme et enharmonie (chapitre 6). Entre ces deux extrêmes se trouvent toutes les notions essentielles dès lors qu’il s’agit de fonder la théorie musicale sur une approche au moins en partie scientifique : intervalles et accords (chapitre 3), progressions harmoniques et cadences (chapitre 4), tonalité (chapitre 5). Tout au long de ce parcours détaillé, un fil conducteur est d’apprécier dans quelle mesure les théoriciens parviennent à intégrer l’évolution du langage de leur époque dans leur effort de théorisation. De même, certaines notions clés des théories harmoniques sont soumises à un examen critique, afin de déterminer dans quelle mesure elles permettent ou non un progrès dans la manière de conceptualiser le phénomène musical. Par exemple, on remarque que la notion de « gamme », utilisée par d’assez nombreux théoriciens comme base de leur conceptualisation de la tonalité, a eu tendance à freiner l’émergence de théories avancées de la tonalité. De même, la notion de « genre » (les genres diatonique, chromatique et enharmonique), présente chez plusieurs théoriciens, est vue comme un archaïsme qui s’est maintenu d’une façon étonnamment tenace au xixe siècle.

Lien vers le site de l’éditeur : 

https://symetrie.com/fr/titres/les-theories-de-l-harmonie-et-de-la-tonalite-en-france-au-xixe-siecle

 

Frédéric Hurlet : Le passage de la République au Principat

Séminaire du Centre d’étude et de recherche en histoire culturelle (histoire et musicologie)

“Normes, cultures, pouvoirs”

Jeudi 27 mars 2025, de 12 h. 30 à 14 h. au Campus Croix-Rouge, bâtiment 13, salle R418.

Le CERHIC aura le plaisir d’accueillir Frédéric Hurlet, professeur d’Histoire ancienne, membre de la MSH Mondes (Université Paris-Nanterre), membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion senior 2026) et président de la section 32 “Mondes anciens et mondes médiévaux” du CNRS. Il présentera son ouvrage à paraître, intitulé Le passage de la République au Principat sous le prisme de la notion de génération. Cet ouvrage propose une réflexion sur la façon dont les populations romaines ont perçu le passage de la République à l’Empire, en utilisant la notion de génération : un événement traumatisant, qui touche tous les individus quels que soient leur âge et leur sexe, peut définir une “génération” au sens sociologique et philosophique du terme. C’est donc à partir de l’événement qu’a constitué la bataille d’Actium (31 av. n. é.), et d’une étude prosopographique du groupe des sénateurs, que Frédéric Hurlet explique l’acceptation du changement de régime par l’élite de la population romaine.

Le thème de cette séance s’inscrit dans l’axe “Normes, conflits et violences” du projet quadriennal du CERHIC.

Image : Mosaïque, Prévéza (photo Panegyrics of Granovetter sur Flickr, 2011)

Silvio Correa : Dix masques africains dans les musées du Brésil

Séminaire du Centre d’étude et de recherche en histoire culturelle (histoire et musicologie)

Jeudi 13 février 2025, de 12 h. 20 à 14 h. 

Le CERHIC a le plaisir d’inviter le professeur Silvio Marcus de Souza Correa (Universidade Federal de Santa Catarina, Brésil) pour une conférence intitulée “Dix masques africains dans les musées du Brésil” liée à son projet de recherche “Du musée des autres au musée de soi” sur les masques africains parvenus au cours du XXe siècle dans les collections brésiliennes. Ce projet analyse les discours élaborés autour des collections africaines et s’inscrit dans un large mouvement historiographique et muséal : longtemps mis à l’écart pour des raisons racistes, l’héritage africain du Brésil, issu de la diaspora, est désormais revendiqué sans pour autant que l’origine des collections exposées ne soit questionnée.

Masques de la collection africaine du Musée d’Archéologie et ethnologie (MAE) de l’université de Sao Paulo. Silvio Correa, 2023.

Docteur en sociologie (Westfälische Wilhelms-Universität Münster, Allemagne, 1999) et chercheur auprès du Conseil national pour le développement scientifique et technologique (CNPq), le Pr Silvio Correa est actuellement chercheur invité à l’INHA (Institut  National d’Histoire de l’Art) de Paris. Il a été précédemment chercheur invité à l’INRS (Québec, Canada, 2005), à l’Institut d’Etudes Avancées de Paris (2013-2014), au Centre interuniversitaire d’histoire de la science et de la technologie (CIUHCT) de l’Université de Lisbonne (2018) et au CEESMA à l’Université Paris-Cité (2019). Ses recherches portent sur l’Histoire de l’Afrique et la culture visuelle. Elles s’inscrivent pleinement dans deux des axes majeurs du CERHiC (axe 3 Culture, savoirs, transmissions et axe 2 Espaces, mobilités, circulations).

Les membres du CERHIC en podcast (janvier 2025)

Une énième loi immigration : pour quoi faire ?”, avec Delphine Diaz (CERHIC) et Didier Leschi (OFII). Emission “Questions du soir : le débat”, France Culture, 23 octobre 2024. Tandis que trente-deux lois sur l’immigration ont été adoptées en France depuis 1989, une nouvelle loi réclamée par le Rassemblement National devrait être adoptée en 2025. La question migratoire est-elle devenue une obsession en France et en Europe ?

Une histoire de l’imprimerie chez les chrétiens de langue arabe“, avec Aurélien Girard (CERHIC). Emission “Chrétiens d’Orient”, France Culture, 22 décembre 2024. Contrairement à l’Occident, le manuscrit est longtemps resté le seul support de l’écrit dans le monde arabe. L’imprimerie s’implante tardivement, en raison de difficultés techniques dues au tracé des lettres, mais aussi de facteurs économiques et culturels.

Boîtes de nonnes. Histoire de cellules en miniature“, avec Isabelle Heullant-Donat (CERHIC) et Elisabeth Lusset (LAMOP, CNRS). Emission “Le Cours de l’histoire”, France Culture, 24 janvier 2025. Au XVIIIe et XIXe siècles, des religieuses fabriquent de petites boîtes vitrées à travers lesquelles elles se mettent en scène dans leur cellule monastique. Quelles histoires retracent ces intrigantes maquettes, aussi connues sous le nom de “boîtes de nonnes”, de cellule”, ou de “beatiho” ?

https://www.artic.edu/artworks/229994/radio-model-ts-502

Radio Model TS 502. Marco Zanuso, Richard Sapper, marque Brionvega, 1963 (Image : Art Institue Chicago) https://www.artic.edu/artworks/229994/radio-model-ts-502

Pierrick de Saint-Vaast obtient le prix Hubert Claisse 2024

Le CERHIC a la joie d’annoncer que Pierrick de Saint-Vaast a obtenu le Prix Hubert Claisse 2024 de l’Académie nationale de Reims pour la thèse intitulée “Domaines et propriétaires châtelains privés au défi de la Grande Guerre sur le front occidental (France de l’Est et du Nord, Belgique)” qu’il a soutenue à l’URCA sous la direction scientifique des professeurs Bertrand Goujon et Frédéric Gugelot, le 1er décembre 2023 .

Pierrick de Saint-Vaast a effectué tout son cursus d’Histoire (de la L1 au doctorat) à l’URCA, dans le cadre d’une reprise d’études après plusieurs années de vie professionnelle. Rattaché au CERHiC en tant que membre associé, il poursuit la valorisation de son travail de thèse dans le cadre de publications et de conférences scientifiques, parallèlement aux activités qu’il a menées en 2024 au sein de l’Institut Godinot au titre des manifestations liées au centenaire de cette institution rémoise de lutte contre le cancer et à la valorisation de ses archives.

Image : Ruines du château de Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle) au cours de la Première Guerre mondiale.